Sous la surface des pavés parisiens, il y a le métro, des parkings, des catacombes, des tunnels routiers, des carrières, des égouts et autres canalisations, etc. Bref, il y a toute une activité humaine, appartenant à la fois au passé et au présent.
De zéro à -10 mètres de profondeur, on trouve les égouts, des parkings, des canalisations de gaz et télécom, des caves et certaines crypte. De -10 à -15, des tunnels routiers et le métro. De -15 à -20, des transformateurs et des lignes moyennes tensions d'EDF, ainsi que les voies du RER. De -20 à -25, des carrières, catacombes et galeries souterraines. Et dessous se trouve la nappe phréatique.
Parmi ces multiples marques souterraines de l'homme, c'est
l'exploitation de carrières qui lance le coup d'envoi à partir du Moyen Age. Des carrières anciennes de plâtre (gypse) sont situés dans Nord de la ville, et d'autres de pierre à bâtir (calcaire grossier) se trouvent dans le Sud. L'ensemble de ces carrières couvrent une surface de 770 hectares.L’Inspection générale des carrières (IGC) existe depuis 1777, et a pour fonction de prévenir les éboulements et de surveiller la nappe phréatique. Elle est en charge de prévoir les crues et de contrôler les possibles dissolution du gypse. Des effectifs spécialisés de la préfectures de police, les dénommés "cataflics", ont pour mission d'y faire respecter la stricte interdiction d'accès au public.
285 km de galeries souterraines sillonnent les carrières. Ces allés se répartissent en trois réseaux différents, globalement situés sous les 6e, 13e et 14 arrondissements de la ville. Elles peuvent atteindre jusqu'à 30 mètres de profondeur. Les carrières se prolongent de catacombes, dans lesquelles sont entassés de nombreux ossements des cimetières parisiens. Cela permettait de réduire la contagion de maladies.
Au milieu du XIXe siècle, avec "l'Haussmanisation" de Paris, les égouts se sont étendus peu à peu sous le sol de la capitale. Ils forment aujourd'hui un réseau de 2 400 km de galeries, calqué sur celui des rues à la surface. Les égouts sont entretenus par 284 égoutiers, et abriteraient près de huis millions de rats, qui sont étroitement surveillé s par les services vétérinaires.
Le sous-sol parisien contient aussi 169 km de tunnels de métros, avec ses 4 millions de voyageurs. La première ligne fut inaugurée lors de l'exposition universelle de 1900. La ligne 14, la plus récente, fut terminée à la fin du XXe siècle. La profondeur conséquente du réseau explique pourquoi, contrairement à ceux de New York, les trottoirs parisiens de fument pas.
